Archives mensuelles : mars 2011

Quand le silence règne

 J’ai la chance de vivre dans une petite municipalité où il est facile de s’éloigner de toute source de bruit « humain ». Lorsque, à l’intérieur de mon chez-moi, le réfrigérateur se tait, l’ordinateur est au repos et la radio est éteinte, d’un coup je me retrouve face au silence. À l’extérieur, en me rendant un peu en retrait du centre du village, les moteurs vrombissants des voitures et autres engins mécaniques se font discrets et laissent place à cette absence de son.
De retour de ma visite avec le silence…

Absence de son… pas tout à fait, car en cette veille printanière la nature sort à son tour de sa quiétude silencieuse caractéristique de l’hiver, où tout semble en arrêt. Les mésanges qui ont passé la saison froide ici commencent à se faire plus bavardes. La neige entame son processus de fusion en laissant entendre quelques légers ruissellements. Dans un moment d’attention, on peut percevoir les pas bondissants d’un lièvre sur la neige, tentant d’échapper à un lynx ou un renard. Un peu plus et on arrive même à déceler l’eau sucrée monter dans les vaisseaux des troncs d’arbres en vue d’alimenter les feuilles en devenir!

Le silence témiscouatain

Cette présence sonore nous rappelle que la nature nous révèle toute une diversité d’êtres vivants, peu importe le temps de l’année ou les conditions extérieures. La solitude devient ainsi très relative lorsqu’on est dans un environnement sauvage. Le silence habité avec lequel Dame Nature nous habille est une invitation à la pause, à l’écoute et à la contemplation.

Ces jours-ci, j’aime bien prendre un temps, aussi souvent que possible, pour partir à la découverte du silence dans la forêt ou près d’un plan d’eau. C’est si facile d’oublier qu’il est possible de s’offrir des moments sans bruit. Pourtant, ceux-ci nous apportent tant en nous permettant de reprendre contact avec soi-même et d’apprécier le moment présent. Pour ma part, une visite avec le silence m’offre la grâce de trouver une paix intérieure, essentielle à la poursuite de mon idéal de vie.

Bon silence!

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Union avec soi, union avec la nature

Je sors du cours de yoga. M’habille pour braver le vent hivernal qui souffle encore en ce début mars. À ma sortie, je croise une compagne, aussi de la classe. «C’est bon de respirer. Mais de respirer l’air frais à l’extérieur, c’est encore mieux!» Je ne peux qu’acquiescer. Puis, son observation me rend songeuse…

Yoga. Union. Corps, esprit, âme. Discipline millénaire tirant sa source de l’hindouisme. Riche de traditions, le yoga est maintenant pratiqué de multiples façons différentes. Au-delà de toutes ses variations dans la pratique, un élément reste à mes yeux primordial pour qu’un yoga soit du yoga : la respiration.
La respiration, pour toute espèce animale – y compris l’humain -, c’est le souffle de vie. Elle amène de l’oxygène dans tout l’organisme, mécanisme essentiel à la survie et au fonctionnement de chaque cellule. La respiration est innée, on pourrait même dire qu’elle devient un automatisme. Justement, la plupart du temps, on ne s’aperçoit même pas que l’on respire. En yoga, la respiration permet de prendre contact avec son corps, mais aussi de centrer l’attention vers les sensations perçues et ultimement de se connecter avec sa nature profonde. Atteindre la Vacuité, toucher Dieu ou la Force supérieure, vivre l’Illumination… Selon ses croyances et selon l’expérience, l’âme revêt sa propre couleur et la respiration vient prêter main forte pour favoriser l’intériorisation.

Contemplation du haut de la montagne au Fourneau, lac Témiscouata

Je pratique mon yoga en cours, mais j’apporte aussi mon yoga avec moi au quotidien, à travers ma routine.  Assise à mon bureau, je m’arrête de temps à autre pour respirer consciemment. Lorsque je vais marcher sur l’heure du midi, je prends le temps de ressentir chaque pas dans la neige. En conduisant, j’admire le paysage et je réalise la chance d’être où je suis présentement. Je m’arrête à tous les jours pour unir mon corps, mon esprit, mon âme.

Le grand air, les espaces sauvages, le souffle de Dame Nature, la clarté d’un ciel ensoleillé : voilà pour moi l’ultime source de pureté pour me combler de vie, pour m’unir avec moi-même et avec plus grand que moi!

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